Se laisser tenter par les jeux de domination/soumission?
Celles et ceux qui ont lu le fameux « 50 nuances de Grey » d’E.L. James ont déjà une idée de ce qu’est une relation de domination/soumission. Pour les autres, ce livre érotique nous conte la relation qu’entretiennent une jeune diplômée en littérature, Anastasia, et un hommes d’affaire, Christian. Certains de ses passages évoquent clairement des pratiques sexuelles du domaine du sadisme et du masochisme, usant de la servitude et de la discipline, autrement dit des jeux de domination et de soumission.
Dans ce livre, c’est Anastasia qui est soumise et dominée par Christian.
Mais dans le domaine sadomasochiste, ou SM ou encore BDSM, la domination et soumission est un « jeu de comportements et de désirs dans lequel une personne souhaite être dominée par une (ou plusieurs) autre(s) personne(s) dans un but érotique et sexuel » (Source : Wikipédia domination et soumission). Cette définition nous montre bien que le genre ne détermine nullement la position de soumis ou de dominant, et que c’est donc bien Madame qui peut dominer Monsieur, ou l’inverse.
Pour celles et ceux qui se sentent inspirés (voire excités) par ce type de relation, nous allons explorer ensemble le monde des jeux de domination/soumission.
Avertissements importants
Ce qu’il convient de préciser tout d’abord, c’est que ce type de relation doit être basé sur le respect mutuel : rien ne doit être imposé sans l’accord préalable du ou de la soumise. Ces jeux doivent obéir à des règles précises et ne mettre en danger qui que ce soit.
La règle de base, est de convenir d’un « mot d’arrêt » que vous choisirez ensemble, et qui servira, comme son nom l’indique à stopper net toute action de la part du dominant lorsqu’il sera prononcé.
Aussi, il va de soi, mais ça ne fait pas de mal de le rappeler : les mesures adéquates en matière d’hygiène doivent être prises, car, comme tout contact sexuel, ces jeux impliquent des risques de contagion (HIV, hépatite C et autres MST). Dans le cadre de ces jeux, le contact sexuel peut tout simplement être exclu dès le départ, ce qui, évidemment, éloigne ces risques.
Faire entrer les rapports de domination/soumission dans votre couple
Madame, vous préférez les rapports sauvages aux tendres ébats ?
Monsieur, les griffures que vous infligent votre dulcinée pendant vos câlins vous excitent ?
Et bien, cela peut tout simplement révéler que vous avez l’âme d’un(e) soumise.
Alors comment parler de cette envie de soumission à votre partenaire ?
Ne rentrez pas à la maison, brandissant le martinet que vous venez d’acheter, en criant « Surprise »…
Le dialogue, avant toute initiative de votre part, est primordial. Lancez-lui, nonchalamment, dans une conversation en tête-à-tête : « si je me mettais totalement à ta disposition ce soir, que voudrais-tu de moi ? ». La réponse de votre partenaire va, soit vous indiquez qu’il(elle) a bien compris et qu’il(elle) veut bien se prêter au jeu, soit fermer la porte à tout rapport de domination/soumission entre vous…
La première hypothèse est bien sûr celle qui vous satisfera et vous permettra d’aller plus loin. Vous serez tous deux stimulés par la complicité que fera naître ce simple dialogue, quoi de mieux pour booster votre vie sexuelle ? N’omettez pas de préciser que vous ne ferez rien sans l’accord de votre dulcinée : « Dis-le si cela ne te convient pas, on stoppera de suite. »
Voilà, maintenant, le jeu peut commencer.
Les jeux de domination/soumission : un piment pour votre vie sexuelle !
Cela peut débuter par de simples ordres que vous pouvez donner avant de faire un câlin, cela ayant pour but d’initier votre domination. Vous pouvez imposer (toujours avec son accord préalable) de votre partenaire qu’il se mette dans un certaine position, qu’il porte tel vêtement. Madame formulera le souhait d’être embrassée ou prise de telle ou telle façon. Monsieur exigera de sa moitié des caresses buccales qu’il n’aurait jamais osé lui demandé…
Ces initiations donneront généralement le désir d’approfondir ces jeux.
On peut alors explorer toute sorte de jeux de rôles : le docteur et sa(son) patient, le prisonnier et son geôlier… Il s’agit de mettre en pratique des fantasmes enfouis en vous… Faites marcher votre imagination pour construire ensemble vos propres jeux de rôles : un décor, des accessoires ou des vêtements fétiches que vous achetez ensemble… inventez, innovez, et imaginez le plaisir que cela vous procurera, pour bannir l’idée de l’ennui sexuel.
Le regard et la voix : premiers outils de la domination
Le regard permet de montrer son envie de domination : un regard appuyé, un regard qui déshabille, qui humilie en se fixant sur un endroit particulier du corps, un regard qui infériorise…
Si l’on vous regarde de cette manière et que cela fait naître en vous des envies d’être attaché, enfermé, vous êtes alors de ceux qui aiment être dominés.
La voix ferme, quant à elle, donne l’ordre et guide le soumis.
Les rôles de dominant et de soumis
Chacun peut toujours tenir le même rôle, ou alors les partenaires changent de rôle au gré des envies, ou au hasard…
Quand les rôles sont distribués, les attitudes de chacun couleront de source : la personne soumise devra garder son regard baissé, et devra obéir aux règles de base que vous aurez déterminées ensemble. Dès que le soumis fautera, il sera puni. Mais attention, dès qu’il s’agira de punitions physiques, le soumis aura préalablement décidé des limites du jeu, que le dominant ne devra pas enfreindre : c’est la base même!
Le code vestimentaire
La tenue vestimentaire sera imposée au soumis par le dominant, et c’est ce dernier qui choisira le moment ou le soumis se déshabillera. La soumise sera parée de lingerie coquine ou de vêtements fétichistes : bas et porte-jarretelles, corsets, talons aiguille.
La femme dominatrice optera pour une tenue à la fois stricte et sexy, portera des belles chaussures à talons ou des bottes, voire même des gants. Pour l’homme dominateur, pas de tenue particulière.
Les accessoires incontournables
Pour bander les yeux du soumis, un foulard fera l’affaire. Le dominant peut bander les yeux du soumis, ou lui demander de le faire tout seul et de patienter à genoux.
La cravache ou le martinet permettront au dominant d’intimider et de se faire respecter. La cravache est plus adaptée pour les fesses et les cuisses, et le martinet pour l’ensemble du corps. Les deux pourront ne pas être utilisés, mais simplement être là pour faire peur. Les cravaches s’achètent dans le rayon équitation des magasins de sport ou sur les sites en ligne de ces mêmes magasins (entre 15 et 30 €).
Un collier et une laisse pourront être acheter dans un sex-shop ou une boutique spécialisée (ou en ligne) pour un coût à partir de 25 €. Le port du collier est un signe d’appartenance au dominant. Il ordonnera au soumis de le porter lorsqu’il aura envie de jouer. Le soumis le mettra pour montrer sa soumission.
Les menottes représentent également l’un des accessoires de base des jeux de domination/soumission. Elles permettent d’immobiliser le soumis, le réduisant à un état d’impuissance. Vous pouvez également utiliser un foulard pour attacher les deux mains. Vous pouvez demander à votre soumis d’exécuter certaines tâches, menotté…
Le bâillon permettra au dominant de forcer son soumis à maintenir la bouche ouverte… Montrer qu’on lui appartient
Tout comme le collier ou le bâillon, d’autres signes peuvent avoir la même signification : un tatouage, un piercing, le port d’une ceinture de chasteté pour les soumises, le port d’un étui pénien pour le soumis. Ces signes vont accentuer le sentiment de soumission de celui ou celle qui les portent.
Pour accentuer encore ce sentiment, le dominant peut exiger du soumis qu’il lui envoie par courriel quelques mots chaque semaine ou chaque jour. Cela permettra de renforcer le lien entre le dominant et le soumis.
Des boules de geisha, que le dominant enfilera à la soumise, au moment ou dans les circonstances qu’il choisira, procureront à celle-ci l’agréable sensation d’être remplie et possédée par son maître.
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Jeux préliminaires aux jeux de domination/soumission
Jeux de mains
Le dominant peut, à l’aide d’une plume et d’un plumeau, explorer le corps du soumis, pour repérer les zones les plus sensibles. Au préalable il peut l’immobiliser en le ligotant et lui bander les yeux pour aiguiser son toucher. Les chatouillis procurés par ces effleurements seront le premier supplice du soumis… Les paroles et les silences du dominant aiguiseront encore les sensations procurées au soumis, qui ne saura pas à quoi s’attendre.
Rasage et épilation
Le rasage et l’épilation peuvent être des jeux en soi. Le dominant épilera les zones érogènes du soumis à la pince, à la cire ou au rasoir. Le soumis attendra nu, les jambes écartées. Le dominant sera comblé de lui infliger ces légères douleurs, et le soumis en sera comblé. Pour y ajouter de l’humiliation, pourquoi ne pas inspecter à la loupe les zones concernées.
On peut également inverser les rôles : le soumis rasera le dominant, délicatement et avec application.
Le jeu de la bougie
Utilisez impérativement une bougie blanche. Tenez-la penchée à trois centimètres minimum de la peau. Le soumis sera à quatre pattes, allongé ou à genoux. On peut faire couler de la cire chaude à 30 ou 40 centimètres de la peau, et ensuite introduire la bougie (éteinte) dans un orifice naturel et en jouer comme avec un sextoy.
Les morsures
Attention, prévoyez un mot d’arrêt avec votre partenaire, pour éviter que, dans le feu de l’action, celui-ci n’aille trop loin !
Les morsures procureront des sensations d’excitation intense.
La roulette crantée
Vous trouverez cet accessoire sur des sites en ligne, ou utiliser une simple roulette de pâtisserie. Le dominant promènera sur le corps du soumis (qui pourra être attaché sur une chaise) cette roulette, sans appuyer, en commençant par les zones les moins sensibles.
La gifle
Assurez-vous que votre soumis n’y est pas opposée… il s’agit surtout d’un geste d’humiliation.
La fessée
Ce châtiment, interdit en France depuis 1830, a une grande influence sur la libido, et peut aller jusqu’à l’orgasme si le dominant sait y faire.
Alors soyez imaginatif, et trouver une bonne excuse pour administrer une bonne fessée… à votre soumis.. qui sera debout, couchée ou encore sur vos genoux…Ces dames pourront, pour épargner leurs mains délicates, se ganter, ou utiliser une tapette…
La flagellation
Le soumis, ligoté, attendra cul nu, aussi longtemps qu’il plaira au dominant. L’attente augmentera l’excitation du soumis et du dominant. Déterminez à l’avance le nombre de coups. Le dominant utilisera au choix un cravache, un fouet, un martinet, ou à défaut sa ceinture. Il devra viser avant le premier coup, et avoir un recul suffisant pour atteindre la partie la plus charnue de la fesse.
Le soumis comptera à voix haute les coups : « un coup Maître, merci Maître. Deux coups… etc. » Le dominant devra surprendre le soumis, donc ne pas forcément alterner une fesse puis l’autre, ou encore laisser passer plus de temps entre deux coups…
Cette punition ne doit en aucun cas être imposé à un(e) soumis(e) qui n’aime pas ça !
Quelques idées de jeux de rôles dans les rapports de domination/soumission
Comme nous l’avons dit plus haut, les scénarios et jeux de rôles que vous élaborerez ensemble, seront autant de moments qui attiseront les ébats sexuels qui les suivront. En voici quelques exemples.
Le service
Pour le jeu, inverser les rôles habituels et Madame ou Monsieur le dominant, faites vous servir par votre soumis(e). Vêtu(e) d’un petit tablier et d’un collier, le soumis(e) se fera un plaisir de servir son maître (ou sa maîtresse). Pour être au top, n’hésitez pas à vous consulter un ouvrage sur l’art de la table et les règles du savoir-vivre.
L’homme de ménage
Une femme dominante peut fortement apprécier de voir son soumis briquer et nettoyer son intérieur, vêtu comme il plaira à Madame (nu sous un tablier ? en servante ?) Le soumis s’empressera de répondre à toutes les attentes de la patronne !
La soubrette
Madame, soumise, servira son maître dans le tenue adéquate complétée par un collier. Attention, ses faux pas pourraient lui valoir quelques punitions ! Le vouvoiement sera d’usage. Après avoir vérifié votre travail, Monsieur saura vous récompenser (vous n’attendez que cela) ou vous corrigez (vous en rêvez).
Le jardinier/le chauffeur
Là encore, le but du jeu est de pleinement servir Madame. Le soumis, vêtu d’un grand tablier et d’un collier, jouera au jardinier. Ou encore au chauffeur au service de Madame, pour l’emmener faire ses courses. Le chauffeur sera tout à sa merci.
Le travestissement
Certains hommes aiment se travestir. Si votre homme est dans ce cas, et que vous voulez jouer le jeu, maquillez-le, habillez-le et apprenez-lui à marcher avec grâce (avec des chaussures à talon bien sûr !)
Le fétichisme
Souvent masculin, « un fétichisme sexuel est une excitation sexuelle causée par un contact visuel et/ou physique d’un objet, d’une partie du corps spécifique ou d’une situation » (source : Wikipédia). La femme pourra alors se prêter au jeu en offrant à Monsieur l’objet de son fétichisme, qu’il soit dominant ou soumis.
Les jeux régressifs
A l’école, l’un sera le maître d’école, l’autre l’élève, vêtus pour la circonstance. Le professeur donnera à son élève un devoir (dictée, rédaction, dessin, travaux pratiques), que l’élève accomplira avec application, mais attention à la fessée si vous vous avérez être un(e) mauvais(e) élève ! Prévoyez à l’avance un barème de punition. N’oubliez la règle, qui vous servira peut-être pour les punitions les plus sévères !
Jouer à la maman et au bébé
Certains soumis affectionnent tétine et couche-culottes ! Il(elle) sera votre bébé et vous sa nounou. Des kits sont en vente dans certains sex-shops spécialisés en accessoires SM (culotte, biberon, tétine, chaussons).
Chien/chienne
Un(e) soumis peut apprécier de jouer le chien de son dominant, si celui-ci aime les chiens. Collier et laisse sont de mises pour ce jeu, et permettront au dominant de promener son chien dans la maison. Le gentil compagnon sera aux ordres du dominant et sera récompensé s’il fait le beau. Il ne pourra bien évidemment pas parler, mais devra s’exprimer en aboyant (établissez des règles de signification à l’avance pour oui ou non ou pour tout arrêter).
Le loup
A l’aide d’un masque de loup (que vous trouverez aisément dans les magasins de farces et attrapes), le dominant jouera le loup et le soumis le petit chaperon rouge. Vêtu de rouge, un panier rempli de divers accessoires pour taquiner le loup, le petit chaperon se laissera attraper par le loup (ou l’inverse).
Ce ne sont ici, bien sur que quelques exemples mais les possibilités sont presque infinies. Il appartiendra à chaque couple de fixer ses propres règles de jeux. N’oubliez jamais, dans un couple, la sexualité est un immense terrain de liberté et de complicité, qui n’a pour limites que ses propres fantasmes à condition qu’ils soient, comme je le dis toujours mis en pratique dans un cadre du plus strict respect et du consentement mutuel.
J’espère que ces quelques lignes vous auront apporté des réponses sur « les jeux de soumission-domination » .