L’éjaculation féminine mythe ou réalité ?
Tout comme pour le point G, cela fait des années que la communauté scientifique occidentale émet des hypothèses très controversées sur ce sujet.
Et bien que de plus en plus acceptée comme étant une réalité de mieux en mieux comprise, l’éjaculation féminine reste tout de même très mystérieuse et taboue aux yeux d’une majorité de personnes. (Même dans le monde scientifique !)
Et ce malgré une multitude de peuples de l’antiquité tels les celtes, les romains, les grecs, les tantrikas et les taoïstes qui considéraient ce phénomène comme étant l’un des aspects essentiels du plaisir sexuel féminin.
Les taoïstes allaient même jusqu’à considérer que cette substance, fruit du plaisir des femmes, était un véritable élixir auquel ils attribuaient le pouvoir d’inverser le processus de vieillissement.
En Inde, il n’y a pas moins de deux mille ans avant notre ère, les tantrikas y voyaient un exaucement divin. L’éjaculation féminine était alors considérée comme un quasi sacrement – comme un accomplissement de l’union sexuelle.
Les japonais du 16ème siècle quand à eux, récoltaient ce liquide dans des bols spécialement confectionnés à cet usage puis le consommaient en tant qu’aphrodisiaque. De plus, on trouve la présence des femmes fontaines dans certaines versions du Kamasutra.
Paradoxalement, dans notre culture, (soit disant la plus évoluée !) il n’y a pas si longtemps – cela remonte à la deuxième moitié du 20ème siècle – en 1988 plus précisément, des sexologues reconnus comme William Master et Virginia Johnson ainsi que Louise Kaplan en 1983, pensaient encore que ce jet de liquide émis durant l’orgasme était en réalité lié à une forme d’incontinence urinaire.
Durant de longues années en Amérique, les femmes se faisaient opérer pour incontinence urinaire lorsque cette éjaculation se produisait pendant l’orgasme.
C’est pourtant avant cela, en 1950, que le Docteur Ernst Grafenberg , médecin et chercheur reconnu surtout pour ses travaux en gynécologie, parle de l’existence d’une zone particulièrement érogène qui se situerait sur la paroi antérieure du vagin à environ 7 centimètre de l’entrée : le fameux point G. (c’est d’ailleurs d’après le nom de Grafenberg que Frank Addiego, chercheur américain, invente le terme de point G en 1981)
D’après ses recherches de l’époque, le Docteur Grafenberg aurait conclu que c’est la stimulation du point G qui est à l’origine d’un liquide sécrété pendant l’orgasme féminin. Depuis, d’autres recherches plus récentes ont permis, d’une part de mieux comprendre ce phénomène et d’autre part surtout de ne plus mettre en doute son existence.
D’accord, mais c’est quoi exactement l’éjaculation féminine ?
Selon Wikipédia : L’éjaculation féminine désigne, chez la femme, la libération d’un liquide différent de la cyprine à l’approche ou au moment de l’orgasme. L’émission de liquide est très faible chez une majorité de femmes, mais abondante chez d’autres ; l’expression « femme fontaine » est utilisée pour désigner une femme à l’éjaculation très abondante.
Pour résumer, c’est donc l’expulsion d’un liquide autre que la cyprine par l’urètre lors d’un acte sexuel. Ce liquide est appelé « l’éjaculat »
Oui mais d’où vient ce liquide ? Et de quoi est-il composé ?
(Aucune hypothèse n’étant validée à 100% par la science j’ai pensé utile de donner les principales explications que nous fournissent les experts).
Quand une femme est excitée sexuellement, la « prostate féminine » qui est composée de tissus érectiles et de petites glandes dites « de Skene » se remplirait d’un liquide. Anatomiquement cette prostate féminine correspond exactement au point G.
Tout comme chez l’homme, la « prostate féminine » entoure l’urètre. Lorsqu’une femme atteint l’orgasme, la contraction des muscles pubo-coccygiens expulserait ce liquide par le même orifice que l’urine (l’urètre).
La prostate serait donc la source de la fontaine.
Seulement voilà, le problème de l’éjaculation féminine n’est pas pour autant réglée. Car la grande question est de savoir où le liquide est sécrété. Car selon certains experts la prostate féminine pèserait moins de 5 grammes. Et cette petite glande ne pourrait donc pas contenir plus de quelques gouttes de liquide… à moins que lors de l’excitation, elle ait la faculté de se gonfler suffisamment et ainsi pouvoir contenir une grande quantité de liquide…
Une récente étude française réalisée par les docteurs Salama et Desvaux étaye une autre hypothèse : il existerait deux types d’émissions liquidiennes lors de l’orgasme chez la femme. Celles-ci pourraient être distinctes ou mélangées.
Nos deux chercheurs les classent donc en deux catégories :
1. L’éjaculation féminine
L’éjaculation féminine correspondrait à l’émission d’un fluide épais, blanchâtre, produit en petite quantité par la prostate féminine. L’éjaculat d’origine prostatique ne serait que de quelques millilitres, ce qui rejoint ce que nous avons déjà vu.
2. le « squirting » ou «gushing »
Le squirting correspondrait à l’expulsion d’un liquide provenant de la vessie et émis en quantité beaucoup plus importante.
Pour tenter de percer le mystère, les docteurs Salama et Desvaux ont appliqué un protocole d’étude utilisant conjointement l’échographie, afin de mesurer le degré de remplissage de la vessie et les analyses biochimiques du fluide émis.
Cette expérience a été réalisée avec le concours de 7 femmes qui se disent éjaculatrices régulières…
Une première échographie a été réalisée après avoir demandé aux participantes de vider leurs vessies. Les vessies étaient bien vides.
Puis on a demandé aux femmes de s’exciter soit d’elle-même avec leurs doigts ou un sextoy ou encore avec un partenaire masculin. Puis quand elles étaient très excitées, après 25 à 60 minutes de stimulation, une nouvelle échographie montre que leurs vessies sont à nouveau pleines. L’excitation sexuelle paraitrait donc être à l’origine du remplissage de la vessie. Ce liquide serait en partie produit par les reins, qui activent leur filtration pendant la phase d’excitation.
Dans un troisième temps les femmes se sont toutes stimulées jusqu’à éjaculer. Puis une nouvelle échographie aurait démontré que leurs vessies étaient à nouveau vides. Ce qui semblerait prouver que l’éjaculat proviendrait de la vessie.
De plus l’analyse du liquide recueilli aurait montré que celui-ci contenait de l’urée, de la créatinine et de l’acide urique, tout comme les urines. De plus, dans le liquide émis par certaines femmes, les analyses auraient permis de déceler du PSA qui est spécifique aux sécrétions prostatiques.
Selon nos chercheurs il existerait donc bel et bien deux phénomènes différents : l’émission fontaine qui provient de la vessie, associée parfois mais pas toujours à une éjaculation qui proviendrait de la prostate.
D’autres études sont en cours, affaire à suivre de près donc …
Et pour finir voici l’avis de Laura Meritt, une sexologue allemande spécialisée dans le plaisir féminin et auteure du livre «Frauenkörper neu gesehen» (Un regard neuf sur le corps des femmes), un manuel d’anatomie féminine axé non seulement sur la sexualité mais aussi sur la santé. Laura Meritt est aussi l’organisatrice d’ateliers entièrement consacrés à l’éjaculation féminine. Voici son opinion sur le sujet :
« L’éjaculat féminin a les mêmes composantes que celui d’un homme, à la différence qu’il ne contient pas de semence. Il contient par exemple des hormones, des vitamines… L’autre différence, c’est que les femmes peuvent produire un immense jet, ce n’est pas comparable avec le peu que les hommes peuvent sécréter. Cela peut atteindre jusqu’à un litre, voire un litre et demi, parce que les femmes ont beaucoup plus de glandes que les hommes dans leur prostate. Quand les hommes en ont deux ou trois, nous en avons vingt ou trente. Mais ce domaine n’a pas fait l’objet de suffisamment de recherches. Il est possible que le nombre de glandes diffère d’une femme à l’autre ou que les tissus se modifient au cours de l’existence ». (Ceci est un extrait de l’article « toutes les femmes peuvent éjaculer » que vous pouvez lire en entier sur 360.ch)
Selon ma propre expérience et la notoriété de la personne, c’est son avis que je préfère (ce qui n’engage évidemment que moi). Dommage que son livre n’existe qu’en langue allemande …
Combien de liquide est expulsé et comment se présente-t-il ?
La quantité de liquide est variable selon les femmes et l’instant. Cela peut aller de quelques gouttes à l’équivalent d’un grand verre voire plus. Le
liquide peut être expulsé par écoulement ou sous forme de jets plus ou moins longs ou saccadés ressemblants alors à une éjaculation masculine d’où le nom.
Ce liquide est inodore, incolore, sans aucun gout et aussi fluide que de l’eau. Il a la particularité de ne pas tacher les tissus.
Pourquoi l’éjaculation féminine est-elle si mal connue ?
Déjà parce que les femmes fontaines représentent une minorité. On estime que la proportion de femmes qui ont vécu ou qui vivront un jour cette expérience représente de 10 à 40% selon les études. Cette fourchette est très large et donc imprécise pour plusieurs raisons :
- Peu d’études ont été réalisées sur le sujet. Et comme nous l’avons vu les avis des chercheurs sont assez différents.
- Les fausses croyances et les tabous sont encore trop présents et pesants.
- Ce phénomène touche à l’intimité la plus profonde. Les femmes qui y sont sujettes en parlent donc peu, même en milieu médical.
- Les expériences sont compliquées à réaliser car de devoir se masturber sous les yeux des médecins peut être très angoissant pour une femme. Et bien sûr l’expérience sous anesthésie générale n’est pas possible.
De plus comme vous le savez certainement, jusqu’il n’y a peu de temps, dans notre civilisation, le plaisir féminin était tout juste toléré car on le croyait utile à la procréation.
Mais à la fin du 19ème siècle on a découvert que l’ovulation se produit systématiquement tous les 28 jours ce qui a permis de dissocier l’orgasme et la reproduction. Le plaisir féminin a donc très vite été considéré comme inutile et même répréhensible. Ce n’est que vers le milieu de la deuxième partie du 20ème siècle que les mentalités ont vraiment commencé à changer … mais tout doucement …
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Je suis une femme fontaine, est ce que cela augmente mes chances de tomber enceinte ?
Non, l’éjaculation féminine n’a aucun rôle dans la procréation. Elle n’augmente donc pas les chances de fécondation comme on le croyait dans l’Antiquité et au Moyen Age.
Par contre de par son aspect érotique elle renforce les relations amoureuses et selon certaines études les femmes fontaines seraient moins sujettes aux cystites et autres infections urinaires.
A quel moment l’éjaculation survient-elle ?
L’éjaculation survient toujours au moment où l’excitation est la plus intense.
Est-on vraiment sûr de ce qui la déclenche ?
C’est encore un point qui ne fait pas l’unanimité. Certaines disent que c’est la stimulation du point G et d’autres du clitoris.
Et bien là au moins, je peux vous répondre avec une certitude absolue : au travers de mes nombreuses recherches et discussions avec d’autres femmes mais aussi par expérience personnelle, je peux vous certifier que ces deux zones érogènes peuvent déclencher l’éjaculation.
Mais les circonstances qui peuvent la déclencher ne se résument pas uniquement à des techniques : un lâcher prise et une grande confiance en son partenaire sont aussi nécessaires.
Toutes les femmes peuvent-elles éjaculer ?
Toujours selon Laura Meritt toutes les femmes peuvent éjaculer car anatomiquement les femmes fontaines n’ont rien qui les différencie des autres. Ce qui par ailleurs est aussi l’avis de nombreux autres experts.
Selon Deborah Sundahl une autre experte de l’éjaculation féminine et auteure du livre Tout savoir sur le point G et l’éjaculation féminine (Tabou Édition, 2005), toutes les femmes sont des fontaines qui s’ignorent. Son livre comporte même un chapitre d’exercices pratiques pour apprendre à faire jaillir la source de ce plaisir si particulier.
Dans le rapport du docteur Cabello Santa Maria on apprend que pendant l’orgasme, 75% des femmes sécrètent un liquide, mais en quantité insuffisante pour être remarqué. Et près de 40% des femmes interrogées disent ressentir, pendant l’orgasme, des contractions semblables à une éjaculation.
Il semblerait que ce phénomène soit lié à une totale confiance en son partenaire mais aussi au fait de savoir totalement s’abandonner.
Est-ce que pour une femme fontaine l’orgasme est synonyme d’éjaculation?
Non, les femmes fontaines peuvent avoir de puissants orgasmes sans forcément éjaculer. Certaines femmes éjaculent à chaque orgasme, d’autres occasionnellement. Il n’y a pas de règle. Par contre il peut aussi y avoir, dans des cas plus rares, éjaculation sans orgasme tout comme pour les hommes.
Est-ce que les orgasmes sont différents pour les femmes fontaines ?
Pour la majorité des femmes fontaines, l’éjaculation s’accompagne d’orgasmes très intenses. Même que la plupart des femmes fontaines seraient multi-orgasmiques.
Une femme peut-elle éjaculer plusieurs fois durant la stimulation ou un rapport sexuel ?
Oui, durant la stimulation ou un rapport une femme peut éjaculer plusieurs fois et cela n’impose pas de période réfractaire comme chez les hommes. Les femmes fontaines très expérimentées peuvent même contrôler leur éjaculation.
L’éjaculation peut-elle se produire pendant la pénétration ?
Oui, l’éjaculation peut être déclenchée par la pénétration vaginale et même anale. C’est même habituel chez certaines femmes.
Les femmes qui éjaculent le vivent-elles toutes de la même façon ?
Non, certaines femmes qui éjaculent sont très gênées voire même honteuses. Surtout les premières fois. Etant elles même surprises, bien souvent elles pensent qu’elles ont uriné.
Il peut y avoir émission d’une très grande quantité de liquide et cela peut complètement inonder le lit. Par contre les femmes expérimentées sont souvent complètement à l’aise avec ce phénomène et le vivent très bien. Elles prévoient systématiquement une serviette épaisse ou une alaise pour protéger le lit.
Comment réagissent les hommes ?
Souvent, ce sujet est encore moins bien connu des hommes que des femmes c’est pourquoi en général ils vivent assez mal cette découverte et peuvent eux-mêmes aussi se sentir très gênés.
Alors si vous vous savez femme fontaine parlez-en avant car cela l’aidera à passer outre le côté tabou qui entoure ce phénomène. Un homme bien informé ne réagira pas du tout de la même façon.
Bien au contraire même …
Quand il comprendra que c’est l’orgasme féminin qui provoque l’éjaculation, sa perception du phénomène changera complètement. Le plus souvent il sera même très flatté de savoir qu’une femme est fontaine avec lui car c’est la preuve qu’il lui procure énormément de plaisir.
Une femme fontaine peut-elle éjaculer quel que soit son partenaire ?
Bien qu’il se dise que certains hommes qu’on surnomme « sourciers » car ils connaissent bien les techniques pour faire éjaculer n’importe quelle femme, cela dépendra toujours du lâcher prise ainsi que du niveau de confiance et de complicité qu’elle ressent pour lui.
Car pour qu’une femme fontaine vive pleinement ses éjaculations il faut qu’elle puisse assumer son corps et sa sexualité sans honte ni peur des inondations qu’elle provoque. Elle aura donc besoin d’amour et de compréhension de la part de son partenaire.
Comment réussir à éjaculer ?
Le mieux c’est de commencer seule et de vous détendre afin de bien comprendre et d’apprécier les réactions de votre corps et les sensations des caresses.
Allongez-vous sur le dos et insérez un ou deux doigt dans le vagin en appuyant assez fort sur le point G. Vos doigts doivent être recourbés comme des crochets et vous devez faire le même geste que l’on fait pour dire à quelqu’un « viens ici ». Vous pouvez bien évidement expliquer cette technique à votre partenaire …
Si vous souhaitez découvrir l’éjaculation féminine mais que vous n’êtes pas sûre de vous, exercez-vous d’abord en solo afin de comprendre et d’apprendre. Mettez de côté les croyances et les tabous. Détendez-vous, prenez le temps et appréciez les sensations de l’éjaculation.
Et si je n’éjacule pas, c’est inquiétant ?
Absolument pas. La plupart des femmes atteignent l’orgasme sans éjaculer et le vivent très bien. De plus, beaucoup de femmes éjaculent en petite quantité et ne s’en rendent donc pas forcément compte.
Voilà, pour conclure je dirai que même si le fait d’éjaculer est pour une femme une expérience intéressante, elle n’est pas nécessaire au plaisir. Vous pouvez donc, comme la plupart des femmes avoir une sexualité très épanouie sans éjaculer. Alors surtout ne vous mettez aucune pression.